lundi, mai 26, 2008

Assassiné ... mais vivant

Sur les limons maquillés
Déposés sur les velours de l'hyprocrisie
Mes pieds ont glissé hier matin
Bien
Hier matin
Et ce que j'avais craint
A cause de mes enfants trop petits se réalisait
Oui
Voyait le jour

Ils m'ont kidnapé séquestré saisi verrouillé ... mis en cage
Ils ont dépoché tout mon être
Pris mes livres ma plume les photos de mes enfants
Celles de ma femmes et le sourire qui
Comme d'habitude me suivait chaque jour
Ils m'ont tout pris avant de dépiécer mon corps en miettes morceaux

Enfin de compte
C'était fait ... ils m'ont coupé le corps
Oui
Ils m'ont tué ...
Laissant à mes cotés ce petit léger révolver
Le seul que je portais depuis longtemps
Et dans les seins de ma mère
Et dans mes rêves nus
Et dans mes plaintes tardives
Et dans les ghettos froids de mes midis
Et sur les rances de mes matins déréglés
Le seul
Ils me l'ont laissé
Oui
Eux qui après leurs forfaits
Devaient avec les talons de leurs souliers entachés de sang
Retourner chez eux dans la caverne de la honte

Bien entendu je ne sais pas pourquoi
Ils l'ont fait ainsi vu la rage qui les emparaient
Il se pourrait bien qu'il n'y ait pas de place chez eux
Pour ces genres de choses faites
Pour replacer l'homme dans son humanité
Ou bien il me l'ont laissé en cadeau
Juste pour délier le gouffre moelleux de l'espace
Me permettant de faire à bien ma route infinie

oh !
Il a fallu voir tout Ça
Ah ! Ah ! Ah !
Ils m'ont laissé que ce petit poème
Dont lignes se sont désamorcées sous la sueur de mes pores humides
Oui
Celui-là que j'intitulais " Sur le pont de l'amour "
Pendant que j'étais sur le boulevard rimé de la Passion avec mes amis
Seul ce petit poème qu'ils n'ont pas détruit
Seule ma vie qu'ils n'ont pas tuée
Ah ! Ah ! Ah !
Il a fallu voir tout Ça.

Frantz Le beau

Aucun commentaire: