mercredi, novembre 15, 2006

Entre le reve et moi

Comme une eau qui déferle
Dans un gouffre sans contour
Pierres, cadavres emportés
Elle et moi sans espoir

Et le frein de nos yeux
Se cassait tout a coup
Puis une mer désastreuse
Deux requins régimbaient

Et cette mer transplantée
Au carrefour du sommeil
Se mettait à rugir
Comme un lion affamé

Ses vagues de quadrupede
Sa queue de dinosaure
Ses griffes de caiman
Son sourcil de serpent

Ses dents dévergondées
Ses yeux désappointés
Ses axes enchevêtrés
Comme l'artère de l'espace

Et elle, et moi, tout tristes
Creves, boueux, apeurés
Cette nuit m'a paru
Trop aigre et trop stupide .

FRANTZ LE BEAU
TOUS DROITS RESERVES

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