Ce n'est pas que je sois
ce rien qui fuit sa voix
mais des fois tu m'emmènes
là où l'eau n'est plus mienne
Tu m'es ce rapadou
qui me traine comme un fou
délaissant ma rancune
quelque part sur sa lune
Tu m'es ce grand parent
qui sourit dans mon sang
pourtant sur mon violon
j'ai tant renié le nom
Tu es ce beau midi
qui s'attache a ma vie
quand le bruit de mon ventre
veut me tenir au centre
Ta divine renommée
n'est jamais ébranlée
comme étant l'âme intègre
aux jours gras qu'aux jours maigres
Quand je suis sous ton vol
je m'en passe de mon pole
et les reins qui mentent guère
se comportent comme en guerre
Je salue de tout coeur
ta musique de grandeur
ta poesie qui s'inscrit
dans ma bible d'Haiti
ô tambour . . . ô tambour !
d'où puises-tu cet amour ?
cet amour dont Carl Brouard
exposa au grand foire
Quand résonne l'Assotor
sur les transes de mon corps
franchement j'ai pas vu d'autres
grands mystères que le votre
Le piano de mon maitre
agit fort sur mon etre
mais son nom et son teint
ne riment pas à mes reins
J'ai peur de ce piano
qui méprise mes sanglots
sinon sa toute cadence
m'ironise trop la panse
Fais-moi revivre l'Afrique
ce recoin sympathique
dont l'infame esclavage
a pali le visage
Emmènes-moi voir l'espace
de ces heures pleines de grâces
où David dans ses pas
entama son sabbat
Puis rends-moi sur ma terre
où ton nom est mystère
car tu lies par tes chants
l'ignorant au savant.
LE BEAU, FRANTZ
TOUS DROITS RESERVES, FEVRIER 2001, HAITI
mardi, octobre 03, 2006
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