lundi, août 18, 2008

C'est vrai ! Bonne fète, poète.

Dans "visite à ma mère"
poème de douce haleine
j'ai vu passer la mienne
à force de mots de chair

de mots vraiment d'enfants
d'enfants au coeur sensible
d'un coeur où l'impossible
s'adonne tout souriant

ce qui me fait en gros
dire oui à ce beau geste
quand on sait comme du reste
pas de mots sans Sergio.

Frantz Le beau

jeudi, août 07, 2008

Non ! je recule pas

Tu
fonces
tes sourcils touffus
sur ton visage d'amour

sous tes lèvres violettes
tu grinces tes dents blanches
comme la neige de décembre
oui
blanches comme la sueur de la nuit
prétextant que j'allais avoir peur de toi
que j'allais avoir peur d'avancer
pour respirer ton souffle
me confondre à sa chaleur
m'exiler dans sa jeunesse

de tes paupières battantes
de tes ongles de fées
de ton regard sûr comme celui du maréchal
de tes toisés que j'aime
tu penses vouloir me faire reculer
rebrousser chemin
fuir ma vie ô de ton air écumant ! tu penses
tu penses

pourtant

ce soir
que tu sois loups-garrous
kidnappeuse
diable
que tu sois la reine qui tue
oui
qui tue à longs couteaux
c'est justement sur ton lit au sang rouge
que je veux m'étaler ... m'allonger
sinon
m'oublier
pour parler du plus beau de mes rêves
celui de toucher tes seins
de sourire ton sourire
de coucher ton corps
oui
ton corps.


Frantz le beau

mardi, août 05, 2008

Paul Claudel

Tu n’expliques rien, ô poète, mais toutes choses par toi nous deviennent explicables (Paul Claudel)

vendredi, août 01, 2008

M'aimes-tu vraiment ... Choucoune

De ton jeune et vif souffle
tu parles chantes contes inventes ... ordonnes dans mon être
et
sans tenir compte de mes quarantaines
sa vibrante chaleur s'apprête à dévisser le socle de mes artères
fissurer le ciment gris de mes murs
les renverser à terre

De tes flammes de vingt ans ... ô de ton air de volcan d'Amérique !
tu craches tes laves brûlantes sur le trop froid de mes vieilles eaux
tu roules comme une spirale pleine sous mes élans tout moribonds
et mes muscles affaiblies qui pleurent leur fougue des ans passés

De tes cillements dormants
De tes seins au beau présent de l'indicatif
ô de tes jambes viriles comme le jour bravant les ghettos obscurs de la nuit !
de tes gestes secs
oui
de ta chair insatiable et douce
joyeuse tu m'entraines ... tu m'entraines ... tu m'entraines
tu me propulses en l'air dans l'espace
sans faire cas de mes quarantaines
de mon souffle haut
de ma tombée

Et

De tes mains lisses ... encore ... tu me touches
m'assassines le sang
me demandes encore

Mais

Je me demande
enfin
M'aimes-tu vraiment ... Choucoune
tout comme moi-même
de tout coeur
Je t'aime ... mon amour.

Frantz Le beau