mercredi, novembre 01, 2006

Contraste

Je vis

Dans les ghettos sombres du cauchemar
Avec mes rimes delaissees sur des larmes
Fondues par une noirceur teintee d'un bleu trop dur

Je mange la fumee horrible des murs delaisses
Sous le froid des coeurs insensibles et morts
Des ravisseurs insouciants et intransigeants

Je me crogne le coeur contre l'encrier
De l'espace bleuâtre des nuits nerveuses et denses
Et les lunes se défoncent sur mon front trop glace

Puis, je me camouffle en sage-sauvage
Dans le couloir clos des pas perdus
Des mers écumant sur la surface vague
Des panses contrariées par le faim du midi

Pourtant

Rien ne m' est plus cinglant voire plus abérrant
Que cette lumière boueuse et floue qui me bouche

Et le coeur
Et les yeux
Et l'esprit

Et,

S'il me restait quelques lieux
A parcourir enfin ... Hélas !
J'aurais prefere me rendre tout droit
Vers celui qui m'avait commissionne

Oh !

C'est trop sombre

LE BEAU FRANTZ
TOUS DROITS RESERVES, NOVEMBRE 2006, BOSTON

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